Traitement de substitution des immunoglobulines

Qu’est-ce que c’est ?

Chez les personnes présentant une IDP et dont l’organisme ne fabrique pas suffisamment d’anticorps, comme dans le cas de la CVID ou de la XLA, ce déficit peut être compensé en administrant des anticorps IgG directement dans le sang (par voie intraveineuse) ou sous la peau (par voie sous-cutanée). Nous parlons alors de traitement de substitution des immunoglobulines.

Remboursement

Le traitement de substitution des immunoglobulines est cher, car il fait appel à des produits coûteux. Pour prétendre à un remboursement, le patient doit remplir diverses conditions, à savoir certaines anomalies du sang et un tableau clinique correspondant. Il est important que le médecin traitant soit sûr que le patient remplit ces conditions avant de démarrer le traitement, afin d’éviter plus tard des factures élevées qui pourraient entraîner des problèmes sérieux. 

Techniques ?

Comme ils sont utilisés pour lutter contre les agents pathogènes, ces anticorps disparaissent après trois semaines en moyenne. Ils doivent donc être administrés régulièrement. Pour ce faire, deux techniques sont utilisées:

Immunoglobulines sous-cutanées (IGSC)

Mode d’administration ?

Injection par piqûre juste sous la peau de l’abdomen ou de la cuisse. Les anticorps se trouvent dans un liquide administré à l’aide d’une pompe. Parfois, 3 ou 4 pompes sont nécessaires par administration, selon la quantité.  

Durée ?

L’administration proprement dite dure 1 à 2 heures. 

Fréquence ?

Chaque semaine, car la dose d’IGSC qui peut être administrée est inférieure à celle d’IGIV. 

Où ?

Les IGSC peuvent être administrées à domicile. Le patient ne doit donc pas se rendre à l’hôpital. Les deux premières administrations ont néanmoins lieu à l’hôpital, où le patient peut s’exercer sous la supervision du personnel soignant. 
 
Par qui ?

Les IGSC peuvent être administrées par toute personne qui a appris la marche à suivre. Il s’agit généralement de l’enfant lui-même ou de ses parents. Il est également possible de faire appel à un infirmier ou une infirmière à domicile. 

Effets indésirables ?

Une rougeur et une douleur peuvent se manifester au lieu d’injection. Elles disparaissent souvent peu de temps après l’administration. En cas d’utilisation prolongée, la peau peut légèrement durcir au lieu d’injection et rendre cette dernière plus difficile. Il est donc important de changer régulièrement de lieu d’injection. 

Les effets indésirables suivants sont moins fréquents:

  • mal de tête 
  • fièvre légère 
  • frissons 
  • éruption cutanée à l’endroit de l’administration 
  • fatigue

S’ils persistent plus de 24 heures, contactez le médecin traitant. 

Remboursement ?

Au moyen d’une attestation de la mutualité, qui doit être renouvelée annuellement. 

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Immunoglobulines intraveineuses (IGIV)

Mode d’administration ?

Piqûre dans un vaisseau sanguin de la main, de l’avant-bras ou du coude. Les anticorps sont donc administrés directement dans le sang. 

Durée ?

L’administration dure quelques heures.

Fréquence ?

Les IGIV doivent être administrées toutes les 3 à 4 semaines.

Où ? 

Le traitement a lieu à l’hôpital.

Par qui ?

Un membre du personnel soignant administre le traitement.

Effets indésirables ?

Les effets indésirables lors de l’administration par voie intraveineuse sont principalement les suivants :

  • mal de tête 
  • fièvre légère 
  • frissons 
  • éruption cutanée locale 
  • fatigue

Ils peuvent apparaître pendant l’administration, mais parfois aussi les jours suivants. Un analgésique peut parfois les rendre plus supportables.

Souvent, les troubles sont plus forts la première fois qu’ils se manifestent, puis leur intensité diminue. Si les troubles surviennent à chaque administration et si leur intensité ne diminue pas, il peut être décidé de passer à un autre produit ou à l’administration par voie sous-cutanée.

Remboursement ?

Au moyen d’une attestation de l’hôpital.

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