Remède à la pénurie sur le marché de l'emploi dans le secteur des soins de santé : être plus humain

Remède à la pénurie sur le marché de l'emploi dans le secteur des soins de santé : être plus humain

25 février 2019

Il apparaît de plus en plus clairement chaque jour que le marché du travail surchauffe. La demande dépasse l'offre et la liste des professions critiques ne cesse de s'allonger. La recherche de personnel qualifié constitue un défi majeur pour tous les employeurs, y compris notre hôpital. Je pense que plusieurs responsables des ressources humaines, en particulier les plus âgés, se souviendront des années 1970 et 1980 à l'époque où, « grâce à » plusieurs crises et à l'arrivée des baby-boomers sur le marché, le nombre de demandeurs d'emploi était supérieur au nombre d'emplois.

Mais je n'éprouve moi-même aucune nostalgie pour cette époque, car ce n'était bien entendu pas une partie de plaisir pour les demandeurs d'emploi. Je travaillais alors dans le domaine du recrutement et de la sélection et il n'était pas rare de voir défiler jusqu'à cinquante candidats pour un poste. Par conséquent, je devais informer de nombreux candidats motivés qu'ils n'avaient pas été retenus (par téléphone, car l'e-mail n'existait pas). Souvent, ces personnes cherchaient un emploi depuis des mois et avaient des difficultés à gérer leur énième rejet. Il n’était pas rare que la personne que j'avais en ligne se mette à pleurer quand je lui annonçais que notre choix s'était porté sur un autre candidat.

C'est pourquoi je me réjouis que les temps aient changé et que de nombreux candidats puissent rapidement décrocher un emploi. Car le travail ne garantit pas seulement un revenu, c'est aussi un facteur important d'accroissement du bien-être et de l'estime de soi.

Des prestataires de soins qui transcendent les soins de santé

Il n'empêche que la pénurie de personnel soignant dans notre système de soins belge est un problème qui risque de devenir très grave. Il commence à être véritablement question d'une « guerre des talents » dans le secteur des soins de santé, dont l'ampleur ne diminuera pas au cours des prochaines années, car la demande augmente au niveau des soins de santé.

La pénurie accroît également la charge de travail pour les professionnels de la santé qui sont déjà actifs aujourd'hui. Ils doivent parfois effectuer le même travail avec moins de personnel. Nous ne devons donc pas nous étonner du nombre élevé de burn-out dans le domaine des soins de santé. Cependant, il importe que l'on se sente bien lorsqu'on doit s'occuper des autres. En même temps, un nombre de professionnels de la santé suffisant au sein de l'établissement de soins est essentiel à la qualité des soins prodigués aux patients. Le lien entre le nombre d'infirmières au chevet du patient et la mortalité a été démontré scientifiquement : moins d'infirmières, plus de décès. Le sous-financement des établissements de soins renforce ce problème.

Chapeau bas !

Entre-temps, le profil des professionnels de la santé évolue également. Les médecins ne peuvent plus se limiter à une expertise et des compétences purement biomédicales. Ils doivent souvent aussi être des gestionnaires qui participent à la gestion des budgets, tant ceux de l’établissement de soins que ceux du système de soins dans son ensemble. Les infirmières doivent être plus flexibles qu'avant pour des soins qui changent continuellement et plus rapidement qu'avant. Elles aussi doivent offrir plus que des soins de santé, notamment en appliquant (et en soumettant des idées sur) des processus et procédures (plus) efficaces dans le cadre de leur mission, de leur service et de leur discipline. Les soins proprement dits ne suffisent plus, même s'ils représentent toujours l'essentiel. Chaque jour, je constate à quel point les professionnels de la santé sont vraiment enthousiastes et motivés, et je tiens à les féliciter. Ces prestataires de soins doivent être assistés par des services de support tels que l'informatique, le facility management et la biotechnologie. Tous les services doivent collaborer, tel un ensemble intégré.

Être un employeur chaleureux

Et à côté de tout cela, il convient de toujours et partout accorder la priorité à ceci : les meilleurs soins possible pour le patient.

Autant de défis auxquels l'UZ Brussel tente également de répondre. Nous y parvenons grâce à énormément de réflexion sur nous-mêmes, à la modernisation continue de nos bâtiments et de nos systèmes et à une écoute soutenue des patients et des collaborateurs. Ce n'est pas un hasard si notre CEO, Marc Noppen, a mis l'accent sur « l'écoute réciproque » dans sa rubrique Zorg aan Zet sur Zorgnet-Icuro. Il écrit ceci : « Je suis plus que jamais convaincu que l'écoute réciproque et le dialogue ouvert et équitable sont les points forts d'une organisation. Et aussi d'une société ». La VUB travaille également sur le thème « s'écouter et dialoguer ». Il y a quelques jours, j'ai été invité à participer à une séance de brainstorming sur le thème de « l'Université compatissante » (Compassionate University). La question centrale est : comment l’université peut-elle veiller à ce que les collaborateurs soient également soutenus dans les moments difficiles (maladie, perte, deuil, etc.) ? Peut-être est-ce l’une des clés pour remporter la « guerre des talents » ? Un « employeur chaleureux » et donc plus humain.

Le nouveau site de recrutement www.UZBrusselwerkt.be vous montrera comment nous nous efforçons d'y parvenir.

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Jan Van Raes Jan Van Raes
Jan Van Raes
Directeur RH
Jan Van Raes est le directeur des ressources humaines de l'UZ Brussel depuis 2015 et a acquis une vaste expérience des ressources humaines grâce à des postes de direction chez des prestataires de services de ressources humaines et dans des hôpitaux. En 2008, il a passé une thèse de doctorat portant sur « L'expérience des collaborateurs en cas de fusions et de reprises ».

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