L’intelligence artificielle indique sur base d’un scanner lorsqu’il y a une suspicion d’embolie pulmonaire chez les patients

L’intelligence artificielle indique sur base d’un scanner lorsqu’il y a une suspicion d’embolie pulmonaire chez les patients

24 octobre 2023

La PERT - Pulmonary Embolism Response Team – de l’UZ Brussel a désormais recours à l’intelligence artificielle (IA) pour identifier automatiquement les patients avec des emboles pulmonaire via des scanners. Cette détection se fait à l’aide d’une application pour smartphone AIDOC. S’il y a une suspicion d’un embole pulmonaire qui a une influence sur le cœur, l’application envoie une alerte aux médecins de la PERT-team. Cela permet à l’équipe de décider de façon multidisciplinaire de la meilleure approche. L’UZ Brussel est le premier hôpital en Europe à utiliser une application mobile pour trier et mentionner automatiquement les emboles pulmonaires.

Qu’est-ce qu’une embolie pulmonaire?

Une embolie pulmonaire ou un embole pulmonaire (EP) est un caillot de sang coincé dans les grands vaisseaux sanguins des poumons. Ce caillot bloque ainsi l'approvisionnement en sang des poumons. Il en résulte une surcharge soudaine du cœur qui, dans certains cas, peut être fatale. 

Les embolies fréquentes sont-elles fréquentes ?

Chaque année, 5 à 10 cas d'embolie pulmonaire sont recensés pour 10.000 habitants. L'embolie pulmonaire est cliniquement un diagnostic difficile car elle ne présente pas les mêmes symptômes chez tout le monde. Dans le cas des petits emboles pulmonaires, il n'y a même souvent aucun symptôme. Les caillots plus importants peuvent provoquer une oppression thoracique, des difficultés à respirer, une douleur thoracique, voire un arrêt cardiaque.

Quelles sont les personnes les plus à risque?

L'embolie pulmonaire est plus fréquente chez les patients oncologiques, après de lourdes opérations (en particulier orthopédiques ou gynécologiques), lorsque des gens ne peuvent pas bouger pendant une longue période, ou en présence de facteurs de risque tels qu'une thrombose antérieure, le surpoids, une infection grave, l'insuffisance cardiaque, la prise de la pilule contraceptive, l'utilisation d'hormones pendant la ménopause, la grossesse, le tabagisme et des troubles héréditaires de la coagulation.

Suivi rapide des patients à risque 

Le traitement peut inclure une thrombolyse (une perfusion de médicaments anticoagulants pour dissoudre le caillot), l'aspiration (l’aspiration du caillot par un cathéter dans le cou ou l'aine) ou une machine cœur-poumon (ECMO) pour un soutien temporaire du cœur.
Frans Van den Bergh, radiologue interventionnel à l'UZ Brussel, souligne les avantages de la nouvelle application : « L'utilisation de l’intelligence artificielle accélère le traitement des emboles pulmonaires, parce qu’elle permet d'évaluer systématiquement les images selon des critères prédéfinis. Plus personne ne passe encore à travers les mailles du filet. Cette technologie fait une grande différence pour ces patients. En effet, une détection et un traitement précoces permettent de réduire la durée du séjour en soins intensifs et d'éviter ou de raccourcir le recours à une machine cœur-poumons (ECMO). Nous espérons que cela permettra aux patients de retrouver leur condition physique d'avant la maladie ».

Triage et alerte automatiques en cas de suspicion d’emboles pulmonaires

A l'UZ Brussel, chaque angiographie pulmonaire par tomodensitométrie (CT-AP) est désormais analysée par les modules AIDOC AI. Un CT-AP est un examen CT réalisé spécifiquement pour exclure ou diagnostiquer des emboles pulmonaires. Le scanner est effectué au moment où le liquide de contraste s'écoule du cœur vers les poumons. L'application examine la taille du caillot et le risque qu'il représente pour le cœur en évaluant le rapport entre le ventricule droit et le ventricule gauche.

Les médecins de la PERT reçoivent une notification sur leur téléphone portable, ce qui leur permet de voir immédiatement les images et de procéder à une évaluation des risques. Cette équipe, composée d'un radiologue interventionnel, d'un pneumologue et d'un cardiologue, est dirigée par le cardio-intensiviste et décide de la nécessité d'interventions supplémentaires telles qu’une thrombolyse (perfusion d'un anticoagulant pour dissoudre le caillot), une aspiration (aspiration du caillot par un cathéter dans le cou ou l'aine) ou une machine cœur-poumon (ECMO) pour une assistance cardiaque temporaire. Dans l'application, ils obtiennent des informations supplémentaires sur le patient et peuvent se concerter virtuellement avec la PERT si nécessaire.

Le respect est inscrit dans l’ADN de l’UZ Brussel. Il joue donc un rôle central dans les réactions aux informations ou aux blogs. Nous sommes ravis de connaître votre opinion et restons ouverts à vos suggestions ainsi qu’à vos questions, mais vous demandons de respecter quelques règles simples. Seules les réactions qui respectent ces règles seront approuvées et publiées.