Nouveau médicament contre Alzheimer: bonne nouvelle mais la prudence reste de mise

De nombreux médias en ont parlé la semaine dernière : il existe peut-être un nouveau médicament contre la maladie d'Alzheimer. Aux États-Unis, les résultats d'un nouveau traitement utilisant le médicament lécanemab ont été présentés lors du congrès Clinical Trial on Alzheimer's Disease (CTAD) à San Francisco. Toutefois, la prudence reste de mise : le médicament peut ralentir la maladie d'Alzheimer, mais pas l'arrêter.

La maladie d'Alzheimer est la forme la plus courante de démence. L'importance croissante de la démence est prouvée par les chiffres récents de Sciensano : la démence est devenue la cause de décès la plus fréquente dans notre pays. Cela est dû au vieillissement de notre population. En effet, l'âge est le principal facteur de risque de démence. Un point positif, cependant, est que le nombre de nouvelles personnes atteintes de démence dans le monde occidental augmente moins rapidement que par le passé, ce qui pourrait être le résultat de modes de vie plus sains et d'un meilleur contrôle (médical) des facteurs de risque des maladies cardiovasculaires. 

Les premiers résultats de l'étude montrent que le lécanemab ralentit les effets de la maladie d'Alzheimer.

Le Pr Engelborghs, chef du service de Neurologie, commente : « Nous nous attendons à ce que le médicament ait un effet positif sur les patients traités, surtout si l'on tient compte des effets bénéfiques sur la qualité de vie et la lourdeur des soins. Mais l'effet est limité : nous pouvons ralentir la maladie mais pas l'arrêter. En outre, le médicament est efficace dans les premiers stades de la maladie, lorsque les troubles de la mémoire sont légers ou au début du stade de démence. Les personnes atteintes de démence plus avancée ne peuvent pas bénéficier de ce traitement. Ce médicament nécessite des perfusions bimensuelles à l'hôpital. Les effets secondaires possibles comprennent des réactions allergiques pendant les perfusions, ainsi que de petits foyers inflammatoires ou hémorragiques dans le cerveau. Ceux-ci restent généralement sans symptômes, mais doivent être détectés à temps par une IRM du cerveau, qui doit donc être effectuée régulièrement. »

Cependant, la maladie d'Alzheimer reste une affection complexe et il est absolument nécessaire de poursuivre les recherches scientifiques pour mieux comprendre la maladie.

L'UZ Brussel s'engage aussi dans la recherche sur la démence

Outre la recherche de nouveaux médicaments pour traiter la maladie d'Alzheimer, l'UZ Brussel s'engage également à améliorer le diagnostic précoce de la maladie d'Alzheimer et d'autres maladies du cerveau à l'origine de démences. Nous essayons également de mieux comprendre la maladie d'Alzheimer en étudiant, en collaboration avec des partenaires de recherche, l'interaction entre la progression de la maladie d'Alzheimer et l'épilepsie, les accidents vasculaires cérébraux, la dépression et les problèmes d’audition.