Shunt lymphovéneux pour traiter un lymphœdème

Dans le cas d’un lymphœdème de stade 0, 1 ou 2 pour lequel un traitement non chirurgical n’apporte aucune amélioration, un shunt lymphovéneux peut être envisagé.

Déroulement de l’opération

Un shunt lymphovéneux s’effectue sous anesthésie générale

Le chirurgien établit une connexion (anastomose) entre un vaisseau lymphatique fonctionnel et une artère (anastomose lymphoveineuse ou ALV). La création d’une connexion avant une obstruction du canal lymphatique permet d’évacuer le liquide lymphatique par la circulation sanguine, ce qui réduit le gonflement.

L’obstruction du vaisseau lymphatique est ainsi contournée. Plusieurs ALV peuvent être créées dans chaque membre, mais tout dépend du fonctionnement des vaisseaux lymphatiques et des vaisseaux sanguins. Pour l’évaluer, une série d’examens d’imagerie médicale sont effectués avant l’opération.

Durée de l’opération et de l’hospitalisation

Un shunt lymphovéneux prend environ deux heures, en fonction du nombre de connexions à créer (1 heure par connexion). Le patient reste ensuite 1 nuit à l’hôpital. 

Suivi

Il faut éviter toute activité physique du membre opéré pendant quelques semaines, mais une mobilisation douce est autorisée (le chirurgien communique toujours une série d’instructions spécifiques). 

Une première consultation postopératoire est programmée 10 jours après l’intervention et le pansement doit rester en place jusqu’à cette date. La plaie ne nécessite donc aucun soin (ou très peu) après l’opération. Le drainage lymphatique manuel est habituellement interrompu pendant quelques semaines, le temps que la plaie soit correctement cicatrisée. Il est dès lors possible que le membre reste un peu gonflé les premières semaines qui suivent l’opération, mais la situation s’améliore après la reprise des drainages lymphatiques.

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